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Dans sa note de politique générale, le Collège doit – en principe-  informer les mandataires et le public de ses intentions quant à l’utilisation des deniers publics pour 2018.

En principe, car nous nous trouvons ici face à un inventaire à la Prévert qui énumère pêle-mêle des faits passés, présents et futurs, parfois en trois exemplaires comme l’installation de panneaux solaires sur l’école de Blanmont qui se retrouve sous la rubrique enseignement, la rubrique énergie et la rubrique Pollec 3. Il nous est de ce fait très difficile de retrouver ce qui fait réellement projet pour 2018. Nous nous retrouvons aussi face à des confusions entre le patrimoine communal et les réalisations de Notre Maison (ex. les logements nouveaux au Petit Baty). Bref, il faut élaguer.

Nous nous attendions aussi à une série de projets ambitieux pour terminer la législature et saluer la signature de la Convention des Maires. Des obstacles financiers liés à une mauvaise gestion en décident autrement. Dommage pour les Chastrois.

En réalité, il y a pour nous plusieurs catégories d’informations à retenir :

  1. Les projets que nous sommes prêts à soutenir et qui réalisent même notre Programme :
  • L’engagement de personnel spécialisé en mobilité, en gestion de sécurité et en informatique. Le soutien au patrimoine funéraire et au petit patrimoine (la réhabilitation projetée de l’ancienne école de Villeroux par ex.), les mesures contre les inondations, l’égouttage de la rue du Dessus, les mesures contre les excès de vitesse, la sécurisation des écoles…
  • Les mesures « vertes » : les panneaux solaires prévus sur l’école de Blanmont, le verdissement des cimetières et des cours de récréation, la signature de la Convention des Maires et le démarrage de Pollec 3, la recherche du « zéro déchet »… Merci bien… tout notre programme avance !

2. Les effets d’annonce, voire les projets difficiles à accepter pour ECOLO :

  • La plaine de jeux à Cortil, trop chère, mal située. Nous ferons une contre-proposition. Nous demanderons une analyse des besoins.
  • L’habitat groupé intergénérationnel : on suppose que c’est celui de la rue du Tumulus ? Un projet Abbeyfield entretemps annulé parce qu’on a pris les choses à l’envers. Comment en sortir ? Quelles seront les pertes financières pour le CPAS qui a mis le terrain à disposition via un bail emphytéotique ?
  • Les projets de Boischamps et des Mottes qui trainent et pour lesquels on craint, entre autres, des problèmes liés à la mobilité.
  • L’enseignement : nous avons perdu 50 élèves en 4 ans. Le succès de l’école au village dont parle la note semble tout relatif. N’est-il pas temps de rédiger un nouveau projet d’école pour notre enseignement communal et de le redynamiser ?
  • Le bulletin communal « Bien vivre à Chastre » n’est plus le reflet de l’actualité ni un véhicule d’information étant donné sa parution irrégulière. Personne ne veut s’en servir encore pour annoncer des événements, au risque de voir l’événement passé quand le numéro paraît ! Nous demandons par ailleurs un comité de lecture pluraliste et une ouverture plus grande à l’opposition.

3. Les sujets qui nous laissent dubitatifs :

  • La construction du bâtiment du CPAS sur l’espace communal classé : tant mieux si c’est possible, mais il ne faut pas sous-estimer le poids des Monuments et Sites. Des contacts ont-ils déjà été pris ? Ne va-t-on pas à nouveau atteler la charrue avant les bœufs ?
  • La couverture de 50% pour la garde des enfants en bas âge ; ce pourcentage inclut les crèches privées, inaccessibles pour beaucoup. Pourquoi ne pas revoir le principe des groupes d’âge, peut-être intéressant sur le plan pédagogique mais qui freine l’entrée plus régulière de nouveaux enfants ? Et comment se fait-il que le co-accueil du Chêne n’est-il pas encore opérationnel ?
  • Le cheminement cyclable Chastre-Hévillers : un chemin de remembrement « amélioré » ?
  • Les ateliers sportifs et linguistiques dans l’extrascolaire. Pourquoi pas mais sur quelles bases ? Payant ? Quelle régularité pour les enfants ? Accès pour tous ? Critères d’évaluation ? Qui va évaluer ?

4. Les projets qui sont « sortis du radar », souvent pour des raisons financières :

  • Le principal : le site à réaménager de la sucrerie et l’aménagement de la place de la Gare
  • Le radar répressif
  • Les matériels dont on a reporté l’achat : logiciel pour les recettes scolaires (outre que IMIO peut le fournir à bon compte), équipement technique, …
  • L’entretien de nombreuses voiries très abîmées
  • Les bâtiments pour les mouvements de jeunesse, une maison des jeunes et des salles de réunion pour l’associatif
  • Un hall sportif
  • Des aménagements dans les bâtiments patrimoniaux.

ECOLO n’est pas convaincu. Cette note qui se veut optimiste ne réussit pas à cacher les couacs et les difficultés de la gestion communale passée.

Et surtout cette note n’intègre pas les enjeux de la Convention des maires, tout récemment signée et de la mise en place fort attendue de l’ Opération de développement rural.

Rendez-vous fin 2018 pour que se marque clairement la volonté des Chastrois d’un changement dans la manière de décider, d’accompagner les actions collectives et de penser l’avenir de nos villages, au-delà de cette énumération de projets que, parfois, nous attendons depuis des années.

Catherine Brusselmans, Thierry Henkart, Andrée Debauche

12.12.2018