Dans un édito récent, le bourgmestre sortant, Claude Jossart, exhorte la majorité actuelle à réduire, dès 2020, les impôts communaux (Impôt des personnes physiques (IPP) et les centimes additionnels au Précompte Immobilier) que son ancienne majorité avait augmentés en 2017. Il le fait au motif que les finances communales de Chastre, en boni, se portent maintenant très bien.
Au sein d’Ecolo Chastre nous ne sommes pas convaincu que le moment soit opportun pour une telle démarche.
situation financière générale
La situation financière générale de la commune s’est améliorée, certes, mais largement sous l’effet de deux aubaines qui ne se reproduiront plus à l’avenir: la vente du réseau de l’intercommunale PBE vers ORES et la vente des deux cures de Cortil Noirmont et Gentinnes.
Exercice 2018
Quand aux résultats d’activités courantes ils sont en boni en 2018. C’est bien correct. Mais pourquoi ?
Du côté des recettes courantes celles-ci n’ont pas augmenté : elles sont en ligne avec le budget (ces recettes sont principalement l’IPP, le Précompte Immobilier et le Fonds des Communes).
Par contre les dépenses de fonctionnement et de personnel sont nettement inférieures en 2018 aux montants prévus au budget. Suite à plusieurs départs et à la difficulté d’assurer des engagements pour les remplacer, des cases restent vides dans l’organigramme de l’administration communale. Il y a donc une baisse temporaire de la masse salariale et en conséquence plusieurs projets ne sont pas réalisés ou sont reportés.
A court terme – moyen terme – long terme
A (très) court terme il y a donc l’administration communale à revitaliser : remplacer les départs, assurer les formations et améliorer les procédures et suivis. L’administration s’y emploie.
Mais l’avenir à moyen et long terme nous incite aussi à la plus grande prudence en matière de finances communales.
A moyen terme une série de projet d’investissements repris dans le PST (Programme Stratégique Transversal- accessible sur le site de la commune) vont nécessiter des ressources et engendrer des dépenses. Et au premier chef le transfert du siège du CPAS sur le site de l’administration communale et la construction d’un nouveau local pour le Service Technique.
Il y aura également des travaux d’infrastructures : voiries et égouttage, l’aménagement de la place de la gare etc.
Nous devons bien sûr inscrire la commune dans la transition énergétique (plan POLLEC) pour honorer les engagements pris. Cela entraînera notamment des travaux d’isolation des bâtiments communaux et la pose de panneaux photovoltaïques. Et nous ne pouvons plus négliger la sécurité et la mobilité douce (pistes cyclable).
Nous sentons déjà la pression pour une contribution plus forte du niveau communal au financement des services de sécurité et incendie.
A long terme les grandes tendances ne sont pas à l’embellie des charges financières publiques : outre l’impact du changement climatique, le vieillissement de la population s’accentuera jusqu’en 2040 avec un accroissement des charges – inéluctable – dans trois domaines : les pensions, les soins de santé et l’accompagnement des très âgés. Il est certain que le niveau communal sera mis à plus lourde contribution d’une manière ou d’une autre.
Gouverner c’est prévoir
Le salut ne viendra pas d’ailleurs : les niveaux de pouvoir fédéral et régional (Wallonie) sont très endettés.
Demander une réduction d’impôt trois ans seulement après les avoir augmentés relève de la démagogie. Gouverner c’est prévoir, à court moyen et long terme. C’est ce que nous, Ecolo Chastre, défendons au sein de la majorité pour Chastre et ses citoyens.
Thierry Lefèvre
Coprésident Ecolo Chastre
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