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Rédaction: Andrée Debauche, Diane Decamps et Claude Davister – Michel Flahaut (CHERCHA)

Une promenade par semaine

Dans le numéro 46 de la Feuille de Chou vert, nous invitions les Chastroises et les Chastrois à découvrir leurs 7 villages pendant l’été 2020, un été où nous aurons sans doute le temps de nous pencher sur notre patrimoine naturel, historique, humain, agricole et gastronomique.

Nous vous proposons la deuxième balade de l’été dès ce 12 juillet, consacrée à Noirmont. Un plan, une description de l’itinéraire et divers points d’attention vous sont proposés, au rythme de votre périple à pied ou à vélo. Etant donné les circonstances sanitaires, nous présentons ces itinéraires comme des circuits à parcourir seul.e ou en famille, ou avec des amis. Dès que ce sera possible, des guides pourront emmener des groupes, patience !
Dès à présent, ces promenades vous appartiennent, vous pouvez vous les approprier comme bon vous semble, les diviser en plusieurs parties, les enchaîner, « zapper » un endroit qui vous intéresse moins ou adapter le circuit à vos possibilités.

Itinéraire promenade N°2 : Noirmont : lien → PDF

( 9 pages, avec photos, explications historiques (CHERCHA) )

Télécharger le tracé itinéraire uniquement (jpg) : → ici

( Itinéraire promenade N°1 : Chastre-Village : lien PDF )

La plupart des itinéraires sont d’accès facile, mais certains tronçons en zones humides peuvent être plus compliqués pour des poussettes ou des vélos, notamment en fonction de la météo. De même, certains sentiers peuvent s’avérer étroits pour l’accès aux PMR. Un écart par rapport à l’itinéraire décrit est toujours possible sans trop allonger la promenade.

Après votre promenade, prenez contact avec nous (*) pour nous dire ce que vous en pensez. Non seulement, cela nous fera plaisir, mais cela nous permettra de les améliorer, de corriger certains défauts ou d’y ajouter de nouveaux éléments. Toute critique formulée aimablement est également bienvenue !
Nous vous souhaitons beau temps, belle compagnie et bon vent pour ces promenades de l’été à la découverte du magnifique patrimoine de notre commune.

(*)  info@chastre.ecolo.be , ou commentaire au bas de cette page


  • Parcours
  • Points d’attention
    • 1. Eglise Saint-Pierre de Noirmont
    • 2. Les tumulus gallo-romains de Noirmont
    • 3. Ferme de la Brasserie
    • 4. Rue de la Tour
    • 5. Ferme de la Tour ou Ferme Demanet
    • 6. Chapelle Sainte Brigitte
    • 7. Moulin à eau « de Cortil », à Noirmont, au confluent de l’Orne et du Ry d’Ernage
    • 8. Le moulin du Piroy
    • 9. La rue Par delà l’Eau : fontaine et escaliers vers l’Orne
    • 10. L’Église Notre-Dame-Alerne
    • 11. Le Vieux cimetière
    • 12. La Drève
    • 13. La place Communale
    • 14. Le moulin Raucent
  • Rencontre avec Claude Davister, natif de Noirmont et amoureux de son terroir – interview

PROMENADE À LA DÉCOUVERTE DE NOIRMONT

Les numéros indiquent des repères de la promenade et renvoient aux points d’intérêt décrits.

PARCOURS

  • Départ : église de Noirmont
  • Longueur : ± 8 km
  • Difficulté : aucune
  • Stationnement : la place Pol Demanet et l’espace derrière la chapelle Sainte-Adèle, juste à côté, offrent un stationnement pour voitures et vélos
  • Accès PMR : possible sauf sentiers par temps de pluie. Un petit détour permet de les éviter.

 

Partir de l’église Saint-Pierre et de la cure qui lui fait face (1). Revenir vers la N 273 et descendre vers la rue des Vallées.
Comme le dit le nom de la rue, on descend vers la vallée de l’Orne et vers des milieux humides, bien visibles du fait de la présence d’étangs et de mares. Des mauves, des salicaires et des reines-des-prés poussent dans les prairies le long de l’Orne. On y trouve aussi un tilleul remarquable.
Une jolie chapelle dédiée à saint Ghislain marque l’angle avec la Vieille rue (ou rue Vieille). Le quartier traversé porte le nom de Colebi (wallon colèbi ‘pigeonnier’). Des maisons particulières y abritent des PME, telles que O Colebi, chambres et table d’hôtes, et les récents Thermes de Noirmont, anciennement fabrique de fauteuils.
La seule maison ancienne à colombage de la commune se trouve rue Vieille, précisément. La plupart des maisons anciennes sont perpendiculaires à la voirie et leur façade est ainsi orientée au sud.

Au bout de la rue, prendre à gauche vers les plateaux en passant devant des tilleuls remarquables et plusieurs « futurs arbres remarquables ». Ces derniers ont été plantés par Chastre-Biodiversité et de nombreux bénévoles, pour relier les vallées de l’Orne et de la Houssière et servir de relais et de perchoir aux rapaces. À gauche sur ce chemin de remembrement, plusieurs haies plantées elles aussi par Chastre-Biodiversité.
Au loin, le cimetière de Chastre-Villeroux et la nécropole militaire française, où sont enterrés côte à côte soldats catholiques et musulmans de l’armée française de 1940.
Prendre à droite le chemin de remembrement qui rejoint Chastre dans la rue Saint-Géry et ensuite la rue du Piroy jusqu’au bout. En abordant le chemin en pavés (près de la Fraise du Piroy), on a une jolie vue sur les tumuli de Noirmont (2).
Jusqu’à la fusion des communes, la limite entre Chastre et Cortil-Noirmont était située au bout de la rue du Piroy. Poursuivre rue des Carrières. Celle-ci longe une ancienne carrière et un petit étang enfoui dans les arbres. Ensuite rue Rauwez et reprendre la N 273 jusqu’au carrefour avec le chemin d’Ernage sur la gauche.
Juste avant le carrefour, une ancienne sablière à gauche et à droite, la Ferme de la Brasserie (3) qui doit son nom à la brasserie qui y est née en 1864 et fut exploitée jusqu’en 1960. Elle est aujourd’hui transformée en habitat groupé.

S’engager dans le chemin d’Ernage et admirer sur la droite deux chênes remarquables. Prendre à droite et longer dans la rue des Aviateurs une prairie plantée d’une rangée de vieux noyers. Un talus couvert de géraniums vivaces attire l’attention du promeneur.
Un peu plus loin, dans la rue de la Tour (4) on trouve la ferme de la Tour (5) qui tire son nom d’une ancienne tour du mur d’enceinte de la ferme de l’ancien château de Noirmont. Elle a été abattue en 1969 ou 1970 selon les sources.
Un sentier à droite de la ferme et de la chapelle Sainte-Brigitte (6) rejoint le Ry d’Ernage et la rue des Mottes. Ce sentier était jadis bordé d’une oseraie. Un charme remarquable (Carpinus betulus) se dresse sur la droite près du pont.

Dans la rue des Mottes, prendre à droite le sentier qui rejoint le quartier de logements de service public de Wallonie.
Un chêne remarquable est situé à droite du sentier, dans la haie. Après ce quartier, prendre à gauche et rejoindre la place du 7e Tirailleurs Marocains et l’église Notre-Dame de Cortil.
Sur la droite, on peut admirer l’ancienne cure en cours de restauration.

Traverser la place et prendre la rue Octave Lotin vers le « Tensoul », ancienne école, qui abrite aujourd’hui une salle communale et le Musée français dédié à la bataille de Gembloux de mai 1940.
Revenir sur ses pas vers le carrefour avec la N 273 et jeter un coup d’œil à la Ferme Dewilde, transformée aujourd’hui en logements, dont le porche est remarquable. Le bâtiment arrondi à l’avant de la ferme abritait jadis un manège de battage des céréales entraîné par un cheval. Une crèche est aujourd’hui installée à l’arrière du bâtiment.
Sur le bâtiment situé à gauche du porche, un panneau mémoriel en pierre rappelle l’assassinat, le 25 juillet 1944, de Raymond Dellier, membre de la Résistance de Tilly.
Prendre la rue Octave Lotin à gauche.

Revenir sur ses pas et au pont, jeter un coup d’œil sur la vanne de retenue des eaux qui permettait d’alimenter la roue motrice du Moulin de Cortil (7) situé rue du Bief. Ce moulin, idéalement situé après le confluent de l’Orne avec le Ry d’Ernage (ou Baiombri), a remplacé en 1754 un moulin ruiné situé à la hauteur de l’église de Cortil.
Récemment, la roue motrice du moulin a permis de produire de l’électricité.

Traverser la rue du Bief et retrouver la place Pol Demanet en passant devant la chapelle Sainte-Adèle. En remontant vers Chastre, observer à nouveau l’orientation vers le sud de nombreuses maisons, installées perpendiculairement à la route, pour profiter au maximum du soleil.


POINTS D’ATTENTION

 

1. Eglise de Noirmont

Construite vers 1785, la petite église Saint-Pierre à Noirmont ne paie pas de mine malgré son 18e siècle avéré. Mais il est vrai que les fenêtres jumelées qui lui donnent son caractère particulier sont du siècle suivant.
Le soubassement de l’église est réalisé majoritairement en moellons de quartzite local – la célèbre pierre « de Blanmont » – mêlés à quelques autres de nature différente (roche schisteuse, calcaire blanc) – et de dureté moindre. Ils proviennent peut-être de la construction antérieure.
Pour admirer un beau travail de maçonnerie ancienne, il faut jeter un coup d’œil aux angles de la tour, faits de pierres de taille parallélépipédiques superposées de façon alterne. Ces angles sont harpés, diront les pros des descriptions techniques. Voyez aussi le résultat de la taille au ciseau et du bouchardage manuels des pierres bleues en ce temps.
Cet appareillage ressemble à celui des angles de la tour de l’église Notre-Dame-Alerne à Chastre ? C’est normal, les deux églises ayant le même âge à quelques années près. Ce sont les deux seules églises de la commune qui n’ont pas été agrandies ou reconstruites après 1850. Versons une larme pour les églises gothiques ou classiques de Cortil, Gentinnes, Saint-Géry et Villeroux.
Si d’aventure l’église est ouverte, ne manquez pas d’admirer à l’intérieur deux monuments funéraires spectaculaires.
Le premier date du milieu du 17e s. et représente le couple Pierre Daems – un échevin de la ville d’Anvers qui fut seigneur de Noirmont – et sa femme, Élisabeth De Witte. Malgré la présence ostentatoire de tous les signes d’appartenance de ces personnages à la haute société de leur temps, ils sont émouvants dans leur attitude de priants éternels.
Le deuxième monument date du 18e s. Il est élégamment réalisé et le texte gravé ne manque pas d’énumérer les titres de gloire des personnes évoquées. Ce sont des membres de la famille Gallo y Salamanca, héritière de Pierre Daems. Des Anversois, comme leur nom ne l’indique pas. Mais on y lit leur profonde désolation de vivre l’extinction inéluctable de leur nom. Destin fatal.
À l’extérieur, une plaque scellée en 1924 au chevet de l’église commémore la mort en 1914 de deux jeunes de Noirmont. Le corps de l’un n’a jamais été retrouvé dans les boues de l’Yser. L’autre a été tué dans un massacre de civils à Tamines, perpétré par des soldats de la IIe armée du général allemand von Bülow en route pour Charleroi.

2. Les tumulus gallo-romains de Noirmont

Avec les deux tumulus de Noirmont, la commune de Chastre détient un élément du patrimoine exceptionnel de la Wallonie, classé comme tel en 2013, après un premier classement en tant que monument et site en 1973.
Comme ce célèbre Anversois érudit passant par Noirmont en 1575 (Ortelius), vous imaginez que ce sont des tombes élevées par les Romains pour enterrer leurs soldats tués dans quelque bataille ? Détrompez-vous.
Une des deux tombes fouillée en 1875 – l’autre n’a pas permis de conclure grand-chose –, abritait les restes d’une grande dame du 3e siècle de notre ère. Une dame de l’aristocratie terrienne de la région. On le sait grâce au mobilier funéraire posé à ses côtés. Bijoux, vaisselle et objets précieux.
Le lézard en cristal de roche découvert fait aujourd’hui partie des 100 œuvres d’art incontournables (sur 650.000 pièces) du Musée du Cinquantenaire à Bruxelles. Noirmont-Bruxelles, 45 km. Ce n’est pas loin pour aller voir un chef d’œuvre.
Les tumulus manifestent le statut social supérieur du défunt inhumé. D’où leur aspect monumental et leur établissement sur une hauteur. On les voit de partout, écrira Ortelius en 1584. Il n’est même pas impossible – tellement ils étaient spectaculaires – qu’ils aient été à l’origine du nom du village : Noirmont.

3. Ferme de la Brasserie

Une grande brasserie vient de s’établir au nord du village de Noirmont, rapporte un texte de 1865. C’est la brasserie Poncelet, du nom de son créateur. Dans les campagnes, les fermiers sont moins prodigues de cette boisson à leurs ouvriers ou donnent des bières de moindre qualité, affirme le commissaire d’arrondissement de Nivelles en 1865.
En revanche, la bière de Noirmont sera une bière de qualité. Sa production fera parie des 100.000 hectolitres de bière soumise à l’impôt produits par an par les quelque 120 brasseries réparties dans les 105 communes de l’arrondissement vers 1865. Faites le compte. Il n’y a sans doute pas plus d’une brasserie par village, mais il y en a probablement une.
La brasserie sera vendue en 1916 par les enfants de Mme Élise Fossé, en sa vie épouse de [feu] M. Othon Poncelet. La propriété comprenait deux hectares de jardin et prairie. Son matériel comptait notamment 2 chaudières, 2 cuves matières, 2 bacs refroidisseurs et… 700 tonneaux. Le brassage de la bière à Noirmont sera repris par les brasseurs Dandoy, puis Lotin.
Le logis est daté de « 1864 » par ses ancres. Sa façade était (évidemment) peinte autrefois. Certains bâtiments d’origine ont disparu, mais une grange à portail cintré et une remise à chariots, bien reconnaissable par ses entrées jumelées, subsistent notamment.

4. Rue de la Tour

Sinon qu’elle mène à l’actuelle ferme Demanet, la rue de la Tour est sans intérêt malgré son nom alléchant. Ladite tour, abattue en 1971 au profit d’un lotissement résidentiel, était une haute construction en brique et pierre et pierre blanche sur plan carré, du 17e s., faisant partie du mur d’enceinte de la ferme de l’ancien château de Noirmont. La tour était dite localement « des Sarrasins » par assimilation abusive aux donjons du Moyen Âge connus sous ce nom dans la région.
Le château de Noirmont avait une origine moyenâgeuse. Il avait été somptueusement agrandi et mis au goût du jour vers 1625 par Pierre Daems, seigneur du lieu.rappelons que son monument funéraire est conservé dans l’église du village. Le château fut rasé vers 1905.
En contrebas de la ferme côté sud, seul le toponyme « les Mottes » et le nom d’une rue rappelle l’existence d’une motte castrale du Moyen Âge. Trois viviers (étangs) près du château de Noirmont avec une motte, notifiait encore un texte de 1754. La motte a été rasée vers 1970-1980, sauf erreur.

5. Ferme de la Tour ou Ferme Demanet

La ferme de la Tour est située en bordure du site de l’ancien château de Noirmont. L’ensemble des bâtiments en quadrilatère est constitué de constructions d’époques diverses. Le portail cintré d’une ancienne grange est millésimé « 1727 ». Le corps de logis d’allure patricienne, au toit à la Mansart et à croupettes (parties extrêmes en pans obliques), à la façade cimentée, date de 1820 environ. Diverses autres composantes de la ferme remontent au début du 20e siècle ou ont été reconstruites après des dégâts de guerre survenus en mai 1940.
Sur la façade arrière du corps de logis (visible de la rue), un panneau représente une cérémonie antique montrant le sacrifice d’un bœuf.

6. Chapelle Sainte Brigitte

Vous vous appelez Brigitte ? La petite chapelle située à droite de l’entrée est dédiée à la sainte de ce nom, Brigitte de Suède. Ce n’est pas si fréquent. La sainte est couramment représentée avec une vache, c’est le cas dans cette chapelle. « Glorieuse sainte Brigitte, dit une prière wallonne, vous avez reçu le don de Dieu de préserver le bétail de tout accident et maladie contagieuse ; daignez, nous vous en prions, intercéder pour nous afin que notre bétail reste sain et sauf (…). Ainsi soit-il. »

7. Moulin à eau « de Cortil », à Noirmont, au confluent de l’Orne et du Ry d’Ernage

Le moulin de Cortil ? Drôle de nom pour un moulin situé à Noirmont, le village voisin. En voici la raison.
Nous sommes le 14 janvier 1754 devant le notaire Renquet, de Gembloux. D’un côté, les religieux de l’abbaye de Gembloux, dont Cortil dépend. De l’autre, la cour échevinale de Noirmont. Le moulin de l’abbaye situé à Cortil est ruiné. Les Noirmontois accepteraient-ils l’échange de son assiette contre une terre équivalente en aval de l’Orne, à Noirmont ? Ils sont d’accord. À condition que l’entretien des ponts nécessaires au moulin soit à charge des religieux. C’est oui pour les religieux. On signe. Le nouveau moulin « de Cortil » sera donc construit à Noirmont. CQFD. Tiens, parmi les signataires de l’accord, il y a un certain dom Placide Demanet, moine à l’abbaye.
Le bâtiment actuel du moulin a été construit en 1865 après un incendie. La machinerie d’époque y est toujours présente. L’aile gauche, ancienne étable, date du 18e s. L’aile droite est l’ancienne habitation du meunier. Ces deux ailes sont devenues des résidences particulières.
À l’arrière (on ne visite pas), une roue à augets peut être actionnée par une chute d’eau de près de quatre mètres. La partie du moulin en contact avec l’eau à la hauteur de la roue comprend un soubassement de pierre bleue sur pilotis de chêne enfoncés dans le sol. C’est comme à Venise. L’ensemble a été restaurée en 1997 par des entreprises locales, avec l’aide financière de la Fondation Roi Baudouin. Le moulin a été exploité jusqu’en 1976.


Rencontre avec Claude Davister, natif de Noirmont et amoureux de son terroir

Que représente le village de Noirmont pour toi ?

Petit préambule : les communes de Cortil et Noirmont ont été fusionnées dès 1822, mais sont restées longtemps des villages « rivaux », chacun ayant « son » magasin, « son » église, « sa » société de balle pelote, « son » café ». Une vraie rivalité de clochers.
C’est dans ce cadre que j’ai passé la plus grande partie de ma vie, c’est un élément fondamental de mon identité et j’y ai de merveilleux souvenirs d’enfance : jeux dans la rue, participation à la vie de la paroisse, au travail de la ferme, aux jeux de balle pelote très populaires. La vie collective était très animée : patro, club de jeunes, ballodrome, association « Noirmont-Environnement » que j’ai créée avec d’autres Noirmontois.

Quels sont, aujourd’hui, les aspects positifs et négatifs de la vie à Noirmont ?

Le négatif d’abord : Noirmont est un village sans centre géographique, avec un petit cœur historique décentré qui a perdu son activité, autour de l’église et de la place Pol Demanet. Il n’y a plus guère de lieux de rencontre propres au village.
La route principale (N 273) fort fréquentée a fait de Noirmont un village-rue, impacté sur toute sa longueur par le trafic du matin et du soir, pénible pour les riverains et qui empêche même parfois la conversation avec son voisin d’en face.
Le positif : Noirmont est un petit village sympathique, niché sur les contreforts de la vallée de l’Orne et du Baiombri (ou Ry d’Ernage). Les chemins de remembrement livrent de beaux points de vue sur les vallées arborées et permettent de nombreuses promenades pédestres et cyclistes.
Malgré tout, le village a un accès rapide à la gare SNCB de Chastre et au réseau de bus TEC ainsi qu’aux commerces de Chastre-centre et de Gembloux.

Que souhaites-tu aux habitants de Noirmont pour les années à venir ?

J’aimerais que les habitants de Noirmont puissent retrouver un lieu de rencontre et d’activités qui permettraient aux différents quartiers de se côtoyer.
Il serait également essentiel de réaliser l’égouttage de la rue des Vallées et de la rue Vieille, en zone humide, pour mieux les aménager pour la circulation des piétons et des cyclistes, et où la cohabitation avec les voitures est parfois difficile.
Il serait également souhaitable que les habitants de Noirmont rejoignent aussi les habitants de Cortil dans certaines de leurs activités, un village qui dispose de davantage de lieux propices aux rencontres collectives.