ECOLO Chastre et POLLEC3

Publié le 27/09/2018
Rédigé par 
chastre

La position d’Ecolo Chastre sur le Plan d’action en faveur de l’énergie durable et du climat (PAEDC) – Pollec3

Pour une politique locale Energie Climat ambitieuse, il faut un effort de la commune et pas seulement des citoyens !

Ecolo a souhaité et a voté l’adoption par la Commune de Chastre du POLLEC 3 (Politique locale Energie Climat). C’est un grand pas en avant dans la lutte contre les dérèglements climatiques. C’est aussi le seul qui pour le moment pourrait être efficace : le cafouillis à la Région et au Fédéral dans cette matière est désolant. En conclusion, ce sont les communes et les citoyens qui vont devoir sauver la mise et Pollec est un bon instrument pour le faire.

Cela étant dit, on cafouille aussi à Chastre, et pas un peu. La signature de la Convention des maires a été suivie de 6 mois d’inaction complète, puis d’une accélération subite début août, pour répondre dare dare à des demandes du service des finances et récupérer un subside déjà dépensé. Une Commission de l’énergie existe à Chastre depuis 2012 (et même avant), mais elle ne s’est quasi pas réunie depuis que l’échevin de l’énergie a changé, début 2016. Des guides énergie ont été formés, sans qu’ils soient sollicités parce que rien n’est mis en place pour qu’ils soient connus des citoyens. Nous avons l’impression que certains ont cru qu’il suffisait de signer la convention et que le reste se ferait tout seul !

Nous avons eu envie de ne pas voter ce point à cause de ces cafouillages, de ne pas venir à la rescousse des autorités communales, qui, en cette matière, ne pourront rien faire sans les citoyens. Mais nous voterons le point pour contribuer à la lutte pour le climat, au service d’une vision à long terme pour les générations suivantes.

Nous avons aussi des critiques sur le fond. Le dossier présenté est techniquement bien fait, mais il repose sur les seules vues du Collège et n’a pas intégré la vision des citoyens, des associations, des jeunes, des aînés, du CPAS, faute de temps, nous dit-on. Mais le temps, on l’avait entre janvier et août ! Nous avons souvent demandé où le dossier en était et la seule réponse que nous avons reçue a été : « le projet suit son cours ». L’audit qui nous a été présenté en août est lui aussi sujet à discussion : il n’intègre pas grand’chose sur les sujets du transport, des économies d’énergie liées au comportement, de la mobilité, des autres sources de production d’énergie renouvelable que le photovoltaïque. Il y a un potentiel éolien qui est rejeté à cause du recours au Conseil d’Etat et un potentiel dans la biométhanisation qui n’est même pas évoqué, alors que nous sommes une commune rurale.

Nous regrettons aussi que la commune mette tout l’effort ou quasi sur les épaules des citoyens dont on n’a pas demandé l’avis. Beaucoup de questions restent ouvertes : les installations d’ORES seront-elles capables d’absorber la tension générée par 1500 installations de photovoltaïque en 10 ans ? Où trouver les corps de métier pour isoler 100 maisons par an ? Et surtout, si la Région et le fédéral ne stabilisent pas les règlements et la législation en ces matières, personne ne va s’engager à investir des sommes considérables sans savoir où on va pendant les 20 années à venir.

Notre espoir, c’est que nous pourrons revoir ce plan d’action de manière conséquente durant la législature prochaine, avec le concours des citoyens et des nombreux experts en énergie et en mobilité qui vivent à Chastre et qui n’ont même pas été consultés.

Catherine Brusselmans, Andrée Debauche et Thierry Henkart