Une législature décoiffante pour le Directeur Financier
Le Directeur financier (Receveur communal et du CPAS, ensuite Directeur financier à la commune, selon la nouvelle appellation à partir de 2013)
Les faits
24.01.2002 : le CPAS « démissionne » son receveur, sur base d’un dossier disciplinaire, et avec l’avis favorable du Collège et du Conseil provincial du Brabant wallon. Le Receveur prend un avocat et introduit un recours contre la décision de licenciement. Il poursuit alors son travail à la commune (à 3/4 temps), car le Collège ne veut pas (n’ose pas ?) le licencier, se désolidarisant ainsi du CPAS.
13.07.2005 : la Gouverneure du Brabant wallon rappelle A. Bouchon à ses devoirs et à la réserve émise par la tutelle dans l’approbation des comptes : il lui répond par courrier le 29 novembre de la même année (sic !), niant tout ce qu’on lui reproche : anomalies, dépassements de crédit, incohérences qui créent une insécurité juridique.
07.02.2007 : le Collège décide de lancer un audit financier de la commune, qui ne se fera jamais.
02.10.2007 : le Receveur gagne son action en justice contre le CPAS, qui devra emprunter une coquette somme (100 000 euros ?) pour le dédommager, et au détriment de l’aide sociale.
13.11.2007 : Ecolo est accusé à tort de fuites par le Collège dans ce dossier et menacé de poursuites, au cas où l’action judiciaire en souffrirait.
Le Receveur réclame à la commune une avance sur salaire qu’on lui accorde ! Tous les employés communaux ont-ils pu avoir un tel avantage ?
Le Receveur se retire alors quasi des affaires, ne s’occupant plus que de loin du budget et des comptes. Il reçoit même l’autorisation de travailler à domicile avec le matériel adéquat pour le faire. Le rencontrer à la maison communale (par exemple, pour lui parler des comptes) est une prouesse. Il ne vient présenter ses comptes au Conseil qu’une seule fois (2009) en 12 ans, à la demande expresse d’ECOLO. Il rend ses avis en retard ou ne les rend pas, ses contacts avec le service financier de la commune sont catastrophiques. Qu’est-ce qui peut bien se passer ? Le Collège a l’air tétanisé par les mésaventures encourues par le CPAS et fait le gros dos.
27.11.2007 : le CPAS relance courageusement la procédure disciplinaire à l’encontre de son ancien receveur qui sera re-démis d’office le 19.06.2008 avec l’approbation du Collège et du Conseil provincial du BW. Le Receveur reste toujours en place à la commune, comprenne qui pourra.
28.03.2011 : ECOLO adresse un courrier à la tutelle régionale le 28.03.2011 pour expliquer la situation et demander de l’aide. Des rencontres ont lieu entre Ecolo et la Région wallonne mais sans suites, conséquences de l’autonomie communale et de l’indépendance des fonctionnaires communaux. Le dernier compte réalisé est celui de 2011 : un compte « virtuel » sans aucune valeur !
Après, mystère, absences, mensonges, faux semblants, conflits avec le personnel du service des finances… c’est pourtant une belle promotion qui échoit à A. Bouchon à l’occasion de la réforme des grades légaux : il devient Directeur financier (DF) en 2013, sans évaluation de son travail par le Collège et sans lettre de mission. La revalorisation pécuniaire qui accompagne ce nouveau statut est incompréhensible : ECOLO en conclut qu’à Chastre « pas d’évaluation = une évaluation positive » ! A plusieurs reprises, il faut désigner un Directeur financier faisant fonction pour sauver la situation, ou du moins faire semblant.
Malgré les dires du Bourgmestre, également échevin des finances, soucieux de mieux suivre le travail du directeur financier, les choses ne s’améliorent pas. En congé de maladie, il est remplacé par une personne du service finances faisant fonction et qui pare au plus pressé, non sans mal.
22.08. 2014 : le Conseil communal est réuni d’urgence et à huis clos pour mettre à la retraite d’office le DF, qui depuis ses 60 ans a été absent pour maladie plus d’une demi-année.
Depuis lors, l’ex-DF n’a pas rendu son matériel informatique (il est tombé par terre et s’est cassé) ; il n’a pas rendu ses clés (perdues par la poste, paraît-il) et n’a pas clôturé son propre travail, laissant le soin des comptes et de la clôture à son successeur.
La commune de Chastre récupérera-t-elle un jour (et comment ?) les pertes financières issues de ces malversations ? Et le coût engendré par le travail qui a dû être fait par d’autres ?
Vous avez dit « bonne gouvernance » ?
Liens
Partie 2 – Le Directeur Général